Près de 3000 enseignants désobéisseurs, un épiphénomène pour X. Darcos, mais qu'il fait quand même sanctionner (blâme, sanction financière disproportionnée, sortie scolaire annulée, etc.)
L'appel du 21 avril:
A Marseille, à Toulouse, à Montpellier, à Paris… les pressions de toute sorte contre les enseignants
désobéisseurs s’intensifient et les sanctions financières à leur encontre ne cessent de pleuvoir.
Au lieu d’engager le dialogue dans un esprit constructif, les
inspections académiques s’enferment dans une répression
disproportionnée visant à faire rentrer dans le rang les enseignants
qui, en conscience, refusent d’appliquer les dispositifs et les
programmes pédagogiques qui remettent en cause le sens profond de leur
mission.
Malgré
cette répression, les enseignants désobéisseurs n’abandonnent pas leurs
convictions pour faire vivre, chaque jour, une école de la solidarité
et de la réussite pour tous. Ils ont le soutien massif des parents
d’élèves. Une caisse de solidarité nationale a été mise en place afin
de soutenir les enseignants sanctionnés par des retraits de salaire et
leur permettre de ne pas céder. Et ils ne céderont pas !
L’heure est grave ! Il est minuit moins cinq dans la nuit où le gouvernement a programmé la mort de
l’école de la République. Il n’est pas fatal que cette heure sonne.
C’est pourquoi les enseignants en résistance pédagogique appellent solennellement :
·
les enseignants du primaire à amplifier et à radicaliser le mouvement de résistance au
démantèlement de l’école publique, par la désobéissance pédagogique ciblée et affichée.
·
les syndicats à reprendre à leur compte le mot d’ordre de la désobéissance civile pour
faire échec aux lois qui déconstruisent le service public d’éducation.
·
les parents d’élèves à multiplier les initiatives de protestation et de blocage
susceptibles de faire pression sur l’autorité hiérarchique qui reste sourde au dialogue.
·
les citoyens à exiger un grand débat national et des Etats généraux de l’éducation pour
penser l'avenir de l'enseignement public, de la maternelle à l’université.
·
les élus à s’engager instamment à défendre l'intérêt du peuple, en sauvegardant le système
éducatif français.
Les
enseignants du primaire en résistance pédagogique appellent la société
civile à l’insurrection non-violente afin de faire barrage à la
destruction de l’école publique et défendre l’intérêt de l’enfant avant
tout au sein d’une école du progrès pour tous.
Ils appellent à une 3ème journée de la désobéissance dans l’Education Nationale le
mercredi 6 mai,
après celles du 17 décembre et du 11 mars. A cette occasion, le seuil
symbolique des 3 000 enseignants désobéisseurs sera atteint, ce qui
représente le plus important mouvement de désobéissance civile que
l’Education Nationale ait jamais connu.
La victoire est possible si nous le voulons ! A nous de le décider, en pensée et en
actes !
Mouvement des enseignants du primaire en résistance
fédérés par le blog Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école